Peintre de la Nouvelle Ecole de Paris, ami de Picasso pendant 30 ans, chantre de la « quête de la réalité ». Natif du Pas de Calais, il est témoin de la vie pénible des mineurs, des accidents, coups de grisous, et resta marqué par leur difficiles conditions d’existence. Il commence à peindre vers ses 22 ans, puis s’installe à Paris. Il suit des cours de peinture le soir, après son travail chez Renault. Il rencontre des peintres comme Hélion, Herbin, Manessier, mais aussi André Malraux. Pour la grande manifestation du Front Populaire en 1936 il peint un énorme portrait de Robespierre. En 1937, il expose aux coté de Picasso, Villon, Matisse, Braque et Leger. Sensible à la condition humaine, il peint des maternités, des paysages d’usine, des ouvriers. Résistant pendant la guerre, il s’oriente fin des années 40 vers une peinture plus colorée, notamment après un séjour à Collioures. En 1949, premier séjour à Sanary, puis en Italie, et peint une série d’Oliviers », puis plus tard de « nus » et de « maternités ». A partir de 1951, travaillant avec Picasso, sa palette s’éclaire, restant sur ses thèmes favoris : vendanges, paysans, ouvriers, mais avec une nouvelle sérénité. Il fera également de la céramique avec lui. Les années 1960 renforcent cette tendance, par sa série de « combats de coqs », « moisons » ou encore « les plongeurs » Un grande rétrospective au Musée National d’Art Moderne a lieu en 1966. Dans ces dernières années, il participe à des expositions avec Soulages, et a une immense rétrospective de 300 tableaux au Grand Palais en 1985.