POUGET Marcel

1 article(s)

POUGET MarcelMarcel POUGET (1923-1985)

Marcel Pouget est né à Oran le 15 août 1923.

1943 : École des beaux-arts d'Oran. 1946 : n'ayant pu obtenir de bourse du gouvernement général d'Alger pour étudier à Paris, un groupe d'amateurs lui verse douze mensualités pour un séjour d'un an à Paris. Il n'effectue qu'un séjour d'une semaine à l'École des beaux-arts de Paris, préférant à celle-ci la fréquentation des artistes d'avant-garde de sa génération, et peint alors chez le poète Robert Giraud le premier de ses tableaux qui est alors qualifié d'«expressionniste abstrait», terme rejeté par Pouget qui préfère celui de «Nouvelle figuration». 1947 : de retour à Oran, l'expression picturale de Pouget déconcerte ses mécènes: pour la moitié d'entre eux, ils refusent de recevoir les tableaux qui leur sont dus. Pouget revient alors à Paris pour sa première exposition en métropole (voir expositions ci-dessous). À partir de 1949 Pouget peint des toiles plus réalistes, pour revenir à l'expressionnisme de la Nouvelle figuration en 1952. «La constante de son œuvre, constate Jacques Busse, est alors qu'il a contribué au maintien de la figuration dans une période d'abstraction prégnante», s'individualisant cependant par rapport aux Alechinsky, Lindström, Appel, Maryan ou Christoforou qu'il fréquente, en s'auto-appliquant le terme de «défiguration». En 1959, avec sa série des Soleils, Pouget affirme son intention de s'installer dans «sa véritable fonction de psychologue» qu'il désigne aussi sous le nom de « peinture initiatique». Il fait partie des artistes exposés par Mathias Fels lors de l'exposition Nouvelle figuration II en 1962. Pour le théâtre, Marcel Pouget crée le psychoballet Les Mutations à la Biennale de Paris en 1967. Pour le cinéma, il tourne en 1973 au château d'Ancy-le-Franc un film moyen-métrage intitulé La Salle du Loup. D'un tempérament solitaire et tourmenté, Marcel Pouget décède de la maladie du légionnaire le 5 décembre 1985 (il est inhumé au cimetière Montparnasse le 11 décembre). Ainsi que conclut Jacques Busse, «au bout d'une existence douloureuse et minée par la maladie, on peut penser que Marcel Pouget aura recouvré la paix intérieure d'avoir atteint à la perception de l'invisible».